
Moins de Français voient leur pouvoir d’achat baisser en 2021 qu’en 2020. Mais ils sont tout de même près d’un sur deux (46%) à déclarer avoir découvert au moins une fois par an, selon une étude.
Oui, une amélioration, mais il y a toujours une vulnérabilité. Moins de Français estiment avoir un faible pouvoir d’achat : 36 % en 2021 et 43 % en 2020, selon l’enquête Panorabanques, publiée le 19 octobre. Le même pourcentage estime avoir perdu du pouvoir d’achat cette année (36 %, contre 43 % l’an dernier). Ils jugent bon à 58% contre 53% l’an dernier et 5% jugent bon. Quant à la stabilité, 59% estiment que le pouvoir d’achat est resté stable depuis le début de l’année, contre 54% en 2020.
Autre enseignement de l’étude, près de la moitié des personnes interrogées (46%) déclarent être exposées au moins une fois par an. C’est moins que l’an dernier puisqu’ils sont 51%. De plus, 19 % ont déclaré des découverts mensuels (contre 20 % en 2020). Le montant moyen des découverts est en baisse : à 232 euros, contre 246 euros il y a un an. Pourtant, de profondes inégalités persistent : ceux qui vivent avec des enfants sont en surendettement au moins une fois par an, soit 58 % des Français. Les plus jeunes sont plus touchés puisque 51% des 18-34 ans l’ont vécu au moins une fois contre 38% des 66 ans et plus. Enfin, les plus touchés sont les groupes à faible revenu, soit la moitié (50 %) de ceux qui gagnent moins de 1 500 euros par mois, contre 34 % des Français qui gagnent plus de 3 000 euros par mois.
Environ la moitié dépasse la limite autorisée
Les trois principales raisons citées par les répondants étaient les difficultés financières globales (36 %), les dépenses importantes imprévues (34 %) et la négligence dans la gestion des comptes (23 %). Parmi ceux qui déclarent avoir fait des découverts au moins une fois par an, 49% ont dépassé les limites autorisées. « Sur les 88% ayant une autorisation de découvert, 41% ont dépassé l’autorisation de découvert », détaille encore l’étude. Le dépassement moyen cette année était de 284 euros, en légère baisse par rapport aux 295 euros de 2020.
Les frais de découvert autorisé sont en moyenne de 10 euros par an, selon Panorabanques. Les décotes varient selon les établissements : « Le taux annuel notionnel des découverts autorisés varie entre 7 % (BforBank, Boursorama Banque et Fortuneo) et plus de 15 % (ex. BNP Paribas et La Banque Postale) », précise le comparateur. 2021 : alors que les commissions d’intervention sont plafonnées à 8 €, soit 80 € par mois, depuis 2014, neuf banques sont en dessous de ce plafond en 2021. Il s’agit notamment de la Banque Postale, du Crédit Mutuel Maine-Anjou Basse-Normandie et de la Coopérative de Crédit.
La plupart des banques en ligne ne facturent pas ces frais. Concernant la « lettre d’information sur le débit non autorisé », elle est gratuite dans 33 banques et coûte en moyenne 10 euros à la banque où le paiement a été effectué. Enfin, il est beaucoup moins cher de se mettre à découvert dans les banques en ligne. En effet, selon l’étude, il est 29 fois moins élevé : la commission annuelle moyenne pour une banque traditionnelle est de 60 euros, contre 2 euros pour une banque en ligne.