
Les frais bancaires augmenteront légèrement l’année prochaine, en dessous de l’inflation, selon une étude.
C’est une bonne nouvelle pour les consommateurs : les taux bancaires n’augmenteront pas beaucoup l’an prochain. Selon une étude de mieuxbanque.com, les frais facturés par les établissements seront légèrement plus élevés en 2022. « Étant donné que l’inflation annuelle risque d’être plus élevée que d’habitude, la hausse sera inférieure à la hausse des prix à la consommation », a révélé à Maxime Chipoy, un Parisien, responsable du comparateur en ligne. « Il est encore maîtrisé et va s’avérer moins puissant que ces dernières années », a expliqué l’expert.
Pourquoi les banques n’envisagent-elles pas de trop augmenter les frais bancaires ? Du fait de la concurrence : Les institutions traditionnelles souhaitent conserver leurs meilleurs clients et elles peuvent souscrire à différents produits (crédit immobilier, épargne, assurance, etc.). « C’est pourquoi le prix des cartes premium ne change pas voire ne baisse pas avec un débit CB immédiat », a encore expliqué notre confrère Maxime Chipoy.
Hausse des frais de tenue de compte
Mais les banques devraient rattraper leur retard sur les autres métiers. Par exemple, relancer le mot de passe, le prix « augmenté de 4,49% », laissent les experts de mieuxbanque.com avancer. Les opérations réalisables à distance dans les agences sont également plus coûteuses, notamment pour les virements ponctuels, qui augmentent en moyenne de 3,60 % jusqu’en 2022. Le prix des transferts permanents a augmenté de 1,47 %. Pour les responsables de comparateurs en ligne, « La vraie question à se poser c’est : ‘Est-ce que j’utilise mon agence bancaire ?’ 200 euros », souligne-t-il chaque jour. De plus, les services bancaires en ligne sont moins chers, surtout si la numérisation ne fait pas peur.
Concernant les frais de tenue de compte, ils augmenteront l’année prochaine. Selon les données comparatives, les 24 banques ont connu une croissance moyenne de 3,61 %. La Banque Postale a été l’un des établissements avec la plus forte augmentation de ces frais, de 14,40 euros à 16,80 euros par an. « Le problème de fond, c’est qu’on ne sait toujours pas quel est le service derrière. A cet égard, la banque en ligne se démarque car personne n’impose ces frais au client », explique Maxime Chipoy.
Augmentation des prix des chéquiers
De plus, les banques traditionnelles inciteront les clients à utiliser les monnaies numériques en augmentant significativement le prix de leurs chéquiers. En conséquence, le prix de leur envoi a augmenté en moyenne de près de 5 %, tandis que le prix d’émission des chèques bancaires a augmenté de plus de 5 % (5,18 %). En effet, nos confrères ont souligné que les coûts de traitement dans les banques sont 50 fois plus élevés que pour les virements ou les paiements par carte de crédit. Pourtant, le nombre de transactions par chèque est aujourd’hui tombé à 1,2 milliard, soit le triple d’il y a 20 ans, selon la Banque de France. Selon Maxime Chipoy, « Nous avons observé la même tendance de retraits gratuits que l’on peut faire dans une autre banque. On peut gagner de moins en moins, mais cela coûte plus cher par retrait, 0,5 ou 0,25 centimes. »
Autres frais bancaires en hausse, frais récurrents prélevés lors de la mise en place des découverts autorisés : selon mieux.banque.com, augmenteront de 8% en 2022. « Il faut bien évaluer sa situation avant de demander au banquier. Payer 15, 20 voire 50 euros par an pour un découvert qu’on n’utilise pas serait dommage… » argumente Maxime Chipoy auprès du Parisien.